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Centrafrique: des soldats tchadiens tirent sur des manifestants, un mort
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(afp) Des soldats tchadiens ont tiré sur des manifestants lundi à Bangui, alimentant le ressentiment d’un nombre croissant de Centrafricains et rendant encore plus délicate la tâche de l’armée française, déjà confrontée à l’hostilité de la minorité musulmane.
Lundi matin, une patrouille de soldats tchadiens de la force africaine en Centrafrique (Misca) a brièvement ouvert le feu sur quelques milliers de manifestants rassemblés devant l’aéroport, a constaté l’AFP.
Les protestataires exigeaient notamment le départ du pays des soldats tchadiens, aux cris de «Pas de Tchadiens à Bangui».
L’arrivée des deux 4X4 tchadiens a provoqué les jets de pierre immédiats de la foule. Les militaires tchadiens ont réagi en tirant en l’air et vers les manifestants. Un jeune homme est mort, touché par balle à la tête.
Des soldats français sont intervenus assez rapidement, tirant en l’air pour disperser les derniers manifestants et prenant en charge les victimes.
N’Djamena a «formellement démenti» l’implication de ses militaires dans l’incident, selon le porte-parole du gouvernement.
L’incident vient alimenter encore un peu plus la défiance de la population de Bangui - très majoritairement chrétienne - envers ces Tchadiens de la force africaine, accusés de complicité avec les ex-rebelles Séléka.
«Ils nous tuent comme des animaux»
«On réclame nos droits, et on nous donne la mort. On n’en peut plus. Les Tchadiens sont des terroristes», accusait un manifestant. «Ca fait des mois qu’on vit ça ici. Ils nous tuent comme des animaux. On ne veut pas des Misca tchadiens», renchérissait une jeune femme.
Incontournable allié de la France en Afrique centrale et au Sahel, puissance régionale, le Tchad du président Idriss Déby Itno est omniprésent en République centrafricaine (RCA). Beaucoup voient la main de N’Djamena derrière la prise du pouvoir par les armes de la rébellion Séléka en mars 2013.
La Séléka, qui a fait régner la terreur pendant des mois dans Bangui, compte dans ses rangs des mercenaires tchadiens et soudanais, bien souvent les pires des soudards et les premiers responsables des exactions contre les populations.
Contrecoup de cette influence tchadienne, les ressortissants tchadiens, ainsi que les Centrafricains musulmans originaires du nord du pays, sont assimilés à l’ex-Séléka honnie et sont devenus la cible des attaques des milices d’autodéfense chrétiennes «anti-balaka» et de la population.
Lundi l’après-midi, un homme se présentant comme un porte-parole des milices chrétiennes «anti-balaka», Sylvestre Yagouzou, a exigé le «retrait immédiat et sans condition» des troupes tchadiennes.
Côté français, le ministère des Affaires étrangères a dit espérer que «la lumière sera faite» sur les événements de lundi matin, mais a surtout réaffirmé «toute la confiance» de la France au président tchadien Idriss Déby Itno, «partenaire essentiel» dans la résolution de la crise en RCA.
Près de trois semaines après le début de son intervention au côté de la Misca, la tâche de l’armée française ne cesse de se compliquer. Un millier de personnes ont été tuées depuis le 5 décembre dans des représailles de la Séléka, mais également dans les attaques et les atrocités des milices anti-balaka.
Penis tranché
Après un répit de quelques jours, les violences ont repris depuis la fin de semaine dans la capitale, où les tensions intercommunautaires restent très vives et la situation extrêmement volatile.
Lundi, deux musulmans ont été lynchés à mort dans le quartier Gobongo par des anti-balaka affirmant avoir agi en riposte à une incursion Séléka, a constaté l’AFP. Les deux cadavres mutilés gisaient nus sur la chaussée d’une grande avenue, sous les rires des badauds, qui jouaient avec un pied coupé et le pénis tranché de l’une des victimes. «On a fait du boulot!», souriait un spectateur.
Les patrouilles des soldats français et des troupes africaines ne suffisent pas pour étouffer les haines et éteindre les nombreux incidents qui éclatent quotidiennement au coeur des quartiers.
Plus grave encore, l’armée française est de plus en plus dénoncée comme partisane par les musulmans.
La présidence a ainsi accusé les militaires français d’avoir «froidement abattu» la veille trois membres de la garde présidentielle, selon le porte-parole du président Michel Djotodia.
L’état-major français avait déjà fait état de l’accrochage dimanche soir, assurant pour sa part que ces trois hommes «allaient faire usage de leurs armes» qu’ils avaient «pointées contre nos troupes».
L’incident avait suscité des manifestations d’hostilité, avec un premier regroupement de quelques dizaines de personnes dans la matinée, et une marche de plusieurs milliers de musulmans au cours de l’après-midi.
Depuis le début de ses opérations de désarmement des milices et groupes armés, l’armée française a neutralisé en priorité les combattants de l’ex-Séléka, aujourd’hui pour la plupart désarmés et cantonnés.
Pour nombre de musulmans, ce désarmement les prive de la protection des ex-Séléka et les laisse à la merci de la vindicte populaire et des milices «anti-balaka». Ils en rendent responsable l’armée française, qui de son côté n’a de cesse de réaffirmer son «impartialité».
Le président François Hollande a de nouveau martelé lundi que l’intervention française reposait sur trois principes : «l’interposition» entre les belligérants, «l’impartialité» et «l’intransigeance à l’égard des violences».