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La galère du RER B au Bourget : un exemple flagrant du chaos d’un système ferroviaire à bout de souffle
![](/contenu/images/actu-2023-bus-remplacement.jpg)
Le week-end du 25-26 janvier 2025, les usagers du RER B, l’une des lignes les plus fréquentées d’Île-de-France, ont encore été plongés dans le chaos. Au niveau de la gare du Bourget, la circulation des trains était complètement interrompue par des travaux prévus de longue date. La faible cadence des bus de remplacement, combinée avec des embouteillages aggravés par l’interruption du RER, ont engendré des allongements de temps de trajet allant jusqu’à deux heures.
Aucune explication n’a été avancée par la RATP et les autorités publiques. La même situation s’était pourtant déjà produite le weekend du 11-12 janvier. Au-delà des travaux interminables sur le RER B, dont les usagers se demandent s’ils en verront un jour les avantages promis, cette situation est le résultat direct de la logique d’un système capitaliste qui méprise les classes populaires et préfère l’austérité budgétaire à l’investissement dans des infrastructures de transport dignes de ce nom.
Un service public sacrifié sur l’autel de la rentabilité
Le RER B, qui transporte chaque jour des centaines de milliers de travailleurs, étudiants et familles, est depuis des années le symbole d’un service public maltraité. Tandis que les gouvernements successifs n’ont cessé de rogner sur les budgets et de contourner les statuts, les conséquences sont aujourd’hui évidentes : matériel roulant vieillissant, infrastructures saturées et une gestion incapable de répondre aux besoins.
Pendant ce temps, les multinationales qui bénéficient de la privatisation des transports en commun continuent de dégager des bénéfices grâce à des logiques de marchandisation. Les usagers, eux, payent le prix fort – non seulement au travers de billets et abonnements de plus en plus chers, mais aussi avec leur temps et leur santé mentale.
Une situation révélatrice des priorités bourgeoises
Le cas du Bourget ce week-end illustre l’abandon de la classe ouvrière par un État complice des intérêts capitalistes. Tandis que les investissements massifs pour des projets de prestige comme le Grand Paris Express servent avant tout à alimenter la spéculation immobilière, les infrastructures du quotidien restent dans un état lamentable. Les décisions sont prises par une petite élite, déconnectée des réalités de millions de travailleurs contraints de subir chaque jour les aléas d’un transport indigne.
Ce week-end, les travailleurs qui empruntaient le RER B pour se rendre à leur poste ou rentrer chez eux ont été laissés sur le carreau. Pas d’information claire, des solutions de substitution insuffisantes, et une détresse générale que personne au sommet ne semble vouloir voir. Mais ces événements ne sont pas isolés : ils sont la conséquence d’un système qui préfère sacrifier le bien-être collectif au profit des intérêts privés.
Une réponse nécessaire : la mobilisation populaire
Face à ces injustices, la seule issue est la lutte. Les travailleurs doivent s’organiser pour exiger non seulement des investissements massifs dans les infrastructures publiques, mais aussi un changement de système. L’exploitation capitaliste, qui place le profit au-dessus des besoins humains, est directement responsable de ces défaillances.
Il est temps de revendiquer un système ferroviaire entièrement sous contrôle public, géré par et pour les usagers et les travailleurs, loin des logiques marchandes. Une véritable transition nécessite un programme socialiste clair : réquisition des entreprises privées de transport, planification démocratique des infrastructures et priorité au service public.
Le chaos du RER B au Bourget, loin d’être un simple incident, est un rappel puissant que le système actuel ne fonctionne pas. Il appartient à la classe ouvrière de se mobiliser pour construire une alternative où les besoins de tous passeront avant les profits de quelques-uns.