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Le pouvoir d’achat des retraités continue de baisser

retraite

Lien publiée le 6 décembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.lesechos.fr/economie-france/social/030978384354-le-pouvoir-dachat-des-retraites-continue-de-baisser-2135567.php

EXCLUSIF - La pension moyenne des retraités par rapport aux actifs progresse tout de même grâce au flux de nouveaux retraités ayant eu une belle carrière, selon un document de travail du Conseil d'orientation des retraites.

En octobre, les retraités ont vu leur pension  revalorisée de 0,8 %  : un soulagement, après des années de gel ou de sous-indexation au sein des régimes de base et complémentaire. Néanmoins, cela ne compensera pas tout à fait l'inflation prévue cette année (0,9 %), d'autant que la revalorisation intervient sur le dernier trimestre.

Surtout, sur la durée, leur pouvoir d'achat a chuté, du fait de la faible revalorisation des pensions, en particulier depuis 2010, et de l'augmentation des prélèvements sociaux. C'est ce que montre un document de travail du Conseil d'orientation des retraites (COR) que « Les Echos » ont pu consulter. Il retrace l'évolution de la pension nette pendant dix à vingt-cinq ans pour quatre générations-types âgées entre 70 ans (nés en 1947) et 85 ans (1932).

Ces travaux permettent de relativiser l'enrichissement des retraités par rapport aux actifs.  La pension nette moyenne est passée de 63 % du revenu d'activité moyen en 2010 à 66 % en 2015. Les pensionnés modestes des générations les plus anciennes sont décédés et ont été remplacés par des retraités qui ont de meilleures pensions à la liquidation, après avoir mené des carrières mieux rémunérées et plus longues. « Le maintien du pouvoir d'achat relatif de l'ensemble des retraités par rapport à l'ensemble de la population s'explique exclusivement par l'effet noria », c'est-à-dire générationnel, souligne le COR.

Economies à l'Agirc

Car pour le reste, depuis 1992, date à laquelle la génération 1932 a commencé à prendre sa retraite, les pensions des cadres ont particulièrement souffert  des mesures d'économie à l'Agirc - la retraite complémentaire des cadres, qui représente à peu près la moitié de leur pension. Ainsi, l'évolution de la valeur du point Agirc a été inférieure à l'inflation de 1994 à 2000, en 2010-2011 et depuis 2014, c'est-à-dire pendant 13 années sur 26. Résultat, un cadre de 85 ans a vu le pouvoir d'achat de sa pension brute diminuer de 5 % en 25 ans. Pour un cadre de 70 ans, la glissade est de 2 % en 10 ans.

Le pouvoir d'achat chute encore plus si l'on prend en compte la pension nette, diminuée des prélèvements sociaux. Pour un cadre né en 1932, il a baissé de 10 %, dont 6 % entre 1993 et 1997, une période de hausse des contributions CSG, CRDS, CASA et des cotisations maladie pesant sur les pensions.

Non-cadres et fonctionnaires également touchés

Les non-cadres ont moins souffert, car ils comptent moins sur la pension complémentaire Arrco pour leurs vieux jours (environ 30 % de la pension totale). La perte de pouvoir d'achat brut jusqu'en 2017 a été au minimum de 1,5 % (génération 1937), au maximum de 2,5 % (1947). En net, la perte oscille entre 2 % (1937) et 7 % (1932).

Enfin, les fonctionnaires de catégorie B partis à la retraite en 1992 ont d'abord connu une hausse de pouvoir d'achat brut pendant dix ans, avant de voir ce pouvoir d'achat reculer à partir de 2002. Pour les quatre générations, il s'est érodé d'un quart de point par année depuis lors, et d'un point en 2017. En fin de compte, les fonctionnaires de catégorie B ont vu leur pension brute diminuer de 3 % (génération 1947) à 4,5 % (1937). En net, la chute est comprise entre 3 % (1947) et 8 % (1932).