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Gilets jaunes Acte VI : la mobilisation continue à deux jours de Noël !

Le gouvernement pensait peut-être en avoir fini avec les gilets jaunes. Il avait fait évacuer par la force environ 300 ronds-points cette semaine, mais il en reste encore 200 qui sont occupés. A deux jours de Noël, il pouvait espérer que la mobilisation soit anecdotique. Il n'en a rien été. Dans de très nombreuses villes, la mobilisation a été conséquente, déterminée, malgré une répression toujours aussi forte et scandaleuse. Cette journée démontre que le gouvernement est loin d'en avoir fini avec un mouvement qui s'enracine et s'auto-organise.
A Paris, les gilets jaunes surprennent la police et envahissent les rues de Paris
La mobilisation a été beaucoup plus forte que prévu à Paris. Ce matin, des centaines de gilets jaunes ont convergé dans le quartier de Montmartre, prenant par surprise les forces de l'ordre... qui les attendaient à Versailles (où seuls quelques dizaines de gilets jaunes sont allés). Le gouvernement avait placé plein de flics à Versailles, et avait même interrompu le RER C.... Le gouvernement est tombé dans le panneau ! Et des centaines de manifestant.e.s ont commencé à déambuler aux cris, notamment de « Emmanuel Macron, tête de con, on vient te chercher chez toi » !
Les manifestant.e.s ont été très mobiles, se jouant de la police. Plusieurs cortèges de centaines de manifestants ont essaimé dans Paris tout au long de la journée : à Montmartre, boulevard Haussman, rue de Rivoli, place de l'Opéra, aux Halles, place de l'Hotel de ville, dans le quartier du Marais, place de la Madeleine. Les grands magasins paniquent quand les manifestant.e.s arrivent, mais les passants applaudissent massivement ! De nombreux automobilistes, pourtant bloqués, klaxonnent pour montrer leur soutien ! Puis, les manifestant.e.s qui n'étaient pas trop fatigués ont convergé vers les Champs Elysées autour de 17h.
Alors que le gouvernement a annoncé le chiffre ridicule de 800 manifestants ce matin (chiffre repris sans aucun recul par la presse aux ordres), Castaner a du annoncer à 14h environ 2.000 manifestants, soit un chiffre voisin de celui annoncé le 15 décembre (2.200). Mais la presse aux ordres a réestimé à la hausse la mobilisation du 15 décembre (4.000) pour pouvoir affirmer que la mobilisation était en forte baisse. La presse ment comme jamais, c'est assez sidérant.
Autour de 17h, des centaines de gilets jaunes ont déferlé sur les Champs Elysées. Une véritable marée humaine qui a débordé les CRS. Les flics ont parfois paniqué, un flic a même sorti son arme. La presse aux ordres explique qu'il était en état de légitime défense... alors qu'une vidéo prouve que ces flics (avant que l'un d'eux sorte son arme), sans aucune raison, ont balancé des grenades explosives sur la foule pacifique.
Les derniers manifestant.e.s se sont dispersés autour de 19h.
La répression a été de nouveau été très forte: on a enregistré au moins 220 interpellations à Paris (contre 179 samedi 15 décembre), dont 80 garde-à-vue. Une des figures des gilets jaunes, Eric Drouet, a été violemment interpellé (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31992) alors qu'il ne faisait strictement rien. On lui faisait sans doute payer l'humiliation infligée au gouvernement d'un piège tendu à Versailles pour mieux mobiliser au cœur de Paris.
Comme les samedi précédent, la plupart des gardés-à-vue sont poursuivis pour « attroupements en vue de commettre des violences ». Cela permet d'arrêter et de condamner n'importe qui. C'est gravissime. Plus que jamais, il faut revendiquer l'amnistie de tous les gilets jaunes condamnés !
En régions également, une détermination intacte malgré la répression
Le gouvernement a donné un chiffre global de manifestant.e.s de 38.600 à 18h contre 66.000 le 15 décembre. Ces chiffres sont grossièrement sous-estimés, mais il est vrai que les cortèges étaient souvent un peu moins fournis que samedi dernier. Mais à deux jours de Noël, le niveau de mobilisation est beaucoup plus fort qu'attendu.
Des centaines de gilets jaunes ont bloqué le péage de Boulou, près de Perpignan (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31994). D'autres blocages ont eu lieu aux frontières, notamment dans le Nord, à la frontière belge (sur les autoroutes A2 et A22), ou encore à Vintimille dans les Alpes maritimes (par 200 personnes). A Strasbourg, une grosse centaine de gilets jaunes ont bloqué la route d’accès au pont de l’Europe, frontalier avec l’Allemagne, avant de subir la répression et 6 interpellations. A l'intérieur de l'hexagone, des opérations « péages gratuits » et des blocages de routes ont également été mises en place.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bordeaux (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31998) ou à Toulouse (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31993). A Toulon, la mobilisation était importante avec environ 2.000 manifestant.e.s (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31997). La situation était très tendue à Amiens (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=32000), Nancy (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31999), Carcassonne, Nîmes, Montpellier (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=32002). Dans la ville même où Castaner a été maire de 2001 et 2017 (Forcalquier), environ 400 manifestant.e.s ont déferlé dans cette ville de moins de 5.000 habitant.e.s (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31996).
Aujourd'hui dans la rue, demain on continue !
La mobilisation ne s'arrêtera pas. Les fêtes de fin d'année approchent, mais nous prenons d'ores et déjà une bonne résolution pour l'année 2019 : on lâche rien, et continue la mobilisation !
La guerre avec ce gouvernement ne fait que commencer. Il faut l'empêcher de mettre en place ses contre-réformes sur les retraites ou la fonction publique.
Pour bien commencer la nouvelle année, des rendez-vous sont d'ores et déjà programmés le 31 décembre au soir. A Paris, 50.000 personnes se disent intéressées pour aller fêter la nouvelle année sur les Champs Elysées (https://tendanceclaire.org/breve.php?id=32005). Nous y serons, pour faire la fête au Macron !