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    Retraites : l’intersyndicale a perdu la bataille

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    Lien publiée le 12 mars 2023

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Retraites : l'intersyndicale a perdu la bataille | Le Club (mediapart.fr)

    Ce samedi soir du 11 mars a été déterminant et funeste. Alors que la stratégie de l'intersyndicale échoue, les mobilisations de ce samedi ayant douché tout espoir de relance post 7 mars, le Sénat vient d'adopter la réforme des retraites par plus de 80 voix de majorité.

    Ce samedi soir du 11 mars a été déterminant et funeste. Alors que la stratégie de l'intersyndicale échoue, les mobilisations de ce samedi ayant douché tout espoir de relance post 7 mars, le Sénat vient d'adopter la réforme des retraites par plus de 80 voix de majorité.

    Ce soir, des émeutes avec barricades enflammées ont éclaté à Rennes. La manifestation de l'après midi à Paris a connu, comme au bon vieux temps du préfet Lallement, des charges policières répétées et sans discernement d' une foule pacifique. On y renoue avec la pratique illégale de la nasse opérée par les forces de l'ordre dominant. 

    De leur côté les OS comptent les dégâts, mobilisation en baisse, incapacité à durcir les mots d'ordre, appel mollasson à la grève le mercredi 15 ... et puis on plie bagage.

    De deux choses l'une désormais. Soit il existe une base populaire essentiellement non syndiquée et numériquement importante qui souhaite en découdre qui, combinée à un 49.3, peut relancer les masses dans un mouvement de moins en moins encadré par les OS, soit les Français auront décidé de crever collectivement avant la retraite ce qui permettra au pouvoir de la vendre sous peu aux intérêts capitalistiques.

    Dans le premier cas, une situation quasi insurrectionnelle peut naître ( une magnitude gilet jaunes puissance 2 a minima) dont nul ne sait ce qui peut en sortir. Dans le 2 eme cas, une fois les gilets rouges et oranges rangés, le Pen 2027 sera une évidence pour des millions de Français. L'insurrection maintenant ou le Pen en 2027 l, seules issues à cette situation de crise politique majeure?

    Il en est une 3eme possibilité, le 49.3 , la censure adoptée, la dissolution. C'est la plus sage, ou la moins dommageable à court terme, mais en être réduit à espérer une issue parlementaire en plein mouvement social historique, revient quand même à s'interroger sur la capacité des organisations sociales à mener un mouvement social offensif et victorieux.

    Si l'on est naïf on cherchera à les défendre en arguant que, trop fières de leur unité, elles en ont oublié que l'union n'est pas toujours une force. Que tout n'a été fait jusqu'ici que pour préserver l'unité pendant que les travailleurs se sont épuisés pendant 2 mois dans des journées saute moutons improductives.

    Mais tout de même !

    Les syndicats ont de toute  évidence réussi à perdre la main dans un conflit social dans lequel elles se sont pourtant avancées confiantes, voire arrogantes avec les députés LFI... Après avoir jalousé et couvert de calomnies les gilets jaunes, le constat est cruel, car seule une "giletjaunisation" du mouvement pourrait aujourd'hui déstabiliser le gouvernement.

    Cet aggiornamento devra être fait en son temps, quand il ne nous restera plus que les intestins à nous ronger.

    Toujours est il que nous avons fait tout cela pour rien, le doigt sur la couture du pantalon , obéissant aveuglément à des consignes et une stratégie ineptes qui nous ont entraîné, dans la spirale de la défaite, épuisés et appauvris.