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Un mois de grèves et de luttes : Novembre 2024
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Notre chronique passe de 4 pages en octobre, à 6 pour le mois de novembre, signe que les grèves sont en hausses !
Chaque mois, nous vous proposerons une brève présentation des conflits qui se déroulent ou se sont déroulés dans la période en question, en France mais aussi à l’international.
Nous savons parfaitement que la liste qui suit n’est que partielle. Eh oui ! L’information sur les grèves et les luttes n’est pas la mieux partagée par les médias, il faut aller la chercher. Et pourtant, des grèves, il y en a ! En France, et ailleurs dans le monde, y compris dans des pays que les médias mainstream nous présentent comme les modèles à suivre, États-Unis ou Allemagne, car les salarié.e.s y seraient dociles, pas comme les salarié.e.s français.es "réfractaires"!
Si vous avez des informations à nous transmettre à propos de votre grève ou d’une grève dont vous avez connaissance, n’hésitez pas à nous en faire part en nous écrivant à netournonspaslapage@gmail.com
Clôture rédactionnelle de cet article : mercredi 4 décembre 2024
QUELQUES FAITS NOTABLES A L'INTERNATIONAL
Grèves aux États-Unis
Depuis 2018-2019, les États-Unis connaissent toujours une période de remontée des grèves avec des mouvements souvent massifs, souvent victorieux, et dont une part importante est causée par les effets de l’inflation.
Ce mois-ci, une grève illimitée des équipes digitales du New York Times a ainsi éclaté le 4/11, veille des élections, menaçant la couverture de ses résultats, sur des questions de salaires, de conditions de travail et de sécurité des emplois.
Surtout, depuis le 13 septembre, la grève des 33 000 machinistes de Boeing et de leur syndicat IAM a tenu bon et a gagné une augmentation salariale de 38% sur 4 ans, dont 13% immédiatement. Ce n’est pas rien ! Néanmoins, les grévistes n’ont pas réussi à forcer leur direction à revenir au système de retraites à prestations garanties qui prévalait autrefois. Le 4 novembre, les salarié.es ont décidé de reprendre le travail après une grève historique.
En Allemagne, les luttes se multiplient alors qu’au milieu d’une crise politique, l’austérité est au rendez-vous et les plans sociaux se multiplient, en particulier dans l’automobile (par exemple, chez le gros équipementier ZF à Friedrichshafen ; ou encore chez Volkswagen-Audi, dont nous reparlerons bientôt). Le 11 novembre a été marqué par une grève nationale des convoyeurs de fonds (appelés par le syndicat des services ver.di), particulièrement forte en Rhénanie du Nord-Westphalie. En novembre, il y a aussi eu des grèves ponctuelles dans la fonction publique fédérale et locale à propos des rémunérations démarrées sur ce point fin octobre, touchant 2,5 millions d’employé.es. Ver.di exige 8% d’augmentation, avec au moins 350€ hausse salariale mensuelle. Dans les industries de la métallurgie et de l’électricité, il y a eu des grèves d’avertissement appelées par le syndicat IG Metall, dans plusieurs endroits du nord de l’Allemagne. Et la grève massive appelée par le même syndicat dès le 21 novembre, et démarrée le 1er décembre chez Volskwagen va peser dans le rapport de forces. L’IG Metall explique qu’il s’agit de forcer la direction à renoncer à ses projets de licenciements et de fermetures de plusieurs usines.
La Grèce a connu une journée de grève générale « pour une vie digne », et contre des lois anti-ouvrières, notamment d’allongement du temps de travail, le 20 novembre, surtout poussée par le PAME (branche syndicale du KKE (parti communiste grec), avec manifestations massives, en particulier à Athènes et Thessalonique. La colère monte contre la hausse des prix, en particulier dans l’alimentation et pour les loyers. Les transports publics ont été fortement affectés, ainsi que l’éducation, la logistique, la construction et la santé.
En Italie, c’est le 29 novembre qui a été marqué par une journée de grève générale avec manifestations pour le pouvoir d’achat et contre le budget d’austérité du gouvernement Meloni, touchant le public et le privé, en particulier l’éducation, les transports, l'industrie, la santé, la poste ou la justice.
EN FRANCE
En novembre on assiste à une montée du nombre de grèves, avec trois grandes causes : contre des licenciements et des fermetures ; contre des conditions de travail qui empirent ; pour augmenter la paye. Décembre pourrait amplifier le phénomène.
C’est une réalité qui n’échappe pas à la presse bourgeoise, qui s’en inquiète ; Eric Ciotti, lui, a annoncé le dépôt d’une proposition de loi visant à restreindre le droit de grève. En parallèle le ministère de l’intérieur fait un appel d’offre de 27 millions d’euros de grenades de désencerclement (un budget 15 fois plus élevé que la dernière commande, en 2019). LA classe dominante veut nous museler, mais y parviendra-t-elle ?
Automobile :
La branche automobile voit des milliers d’emplois menacés, chez les constructeurs, les sous-traitants et les équipementiers. La CGT compte plus de 180 plans sociaux.
Des grèves se déroule déjà dans ce secteur, et cela devrait continuer.
Chez Dumarey Powerglade à Strasbourg (fabriquant de boites de vitesse haut-de-gamme) contre un plan de suppression de 248 postes sur 591, et après une grève-manif à 500 en ville le 1er octobre, et face à des garanties jugées insuffisantes données par la direction et à son refus d’un plan de départs volontaires et de garanties, l’intersyndicale CGT-CFDT a durci le ton le 7 novembre, une grève reconductible démarrait aussitôt, avec piquet de grève et blocage du site. Celle-ci a duré 11 jours. Ayant obtenu une amélioration de leurs conditions de départ (un passage de l’enveloppe du PSE de 60 à 75 millions d’euros avec des primes de départ entre 20 000 et 50 000 selon les situations), les salarié.es ont majoritairement voté la reprise du travail. Les 248 postes vont être supprimés.
Non loin de là, à Ostwald, 126 emplois sont menacés chez Novares (équipementier plastiques pour automobile sous-traitant de Stellantis), et l’usine est promise à la fermeture. Après plusieurs débrayages en septembre, appelés par l’intersyndicale CGT-FO-CFTC, puis une grève très suivie le 1er octobre, la grève reconductible a démarré le 19 novembre, touchant presque toustes les salarié.es et bloquant le site, pour améliorer le plan social. Dans les Vosges, l’usine Novares de Ste Marguerite s’est mise en grève le lundi 25 pour soutenir celles et ceux d’Ostwald, bloquant les camions Stellantis.
Sur le site de Lardy (91) chez Renault, la contestation du secteur ingénierie s’amplifie face aux suppressions de postes que la direction veut multiplier, conduisant à trois débrayages, les 21, 26 et 28 novembre. Le 28, il y a eu 400 grévistes entre Lardy, Guyancourt (78) et Toulouse. D’autres actions sont prévues pour amplifier le mouvement.
Chez Michelin, malgré les aides publiques massives et les 3,6 milliards de bénéfices en 2023, la direction a décidé la fermeture de deux sites de productions (Cholet et Vannes) entre juillet 2025 et juillet 2026, et la suppression de 1 254 emplois (sans compter les emplois induits). A Cholet (Maine-et-Loire), la grève a été votée le 5 novembre. Le 8, les grévistes de cette usine ont organisé une manif en ville. Marc Ferracci, ministre délégué à l’industrie, a été conspué lorsqu’il est venu devant le piquet de grève de Cholet, et a dû rebrousser chemin, tout comme le député macroniste du coin. Le 13, trois cars de Cholet et un de Vannes arrivaient devant l’usine de Clermont-Ferrand et plus de 500 personnes (de chez Michelin ou ailleurs) participaient à une manifestation en ville, pour le maintien de tous les emplois. Les grévistes de Cholet s’organisent en comité de lutte, mais la division intersyndicale et entre grévistes et non-grévistes s’est accentuée. Fin novembre, on attendait une décision de justice suite à un jugement en référé demandé par la direction contre des grévistes.
Arcelor-Mittal
Chez le sidérurgiste Arcelor-Mittal, les directions des deux sites de Reims et Denain ont annoncé la fermeture de ceux-ci, menaçant 135 emplois, après la casse annoncée à Fos-sur-Mer en septembre. A l’appel de la CGT, la grève a démarré à Denain et Reims, suivi par des débrayages ponctuels. Une intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC s’est mise en place et a appelé à la grève. Le 26 octobre, la grève touchait les 8 sites de la boite dans tout le pays.
Chimie : Vencorex-France menace quelque 5000 emplois et annonce la quasi-fermeture du site de Pont-de-Claix), 450 emplois. Environ 300 salarié.es y ont décidé de la grève illimitée et du blocage de la plateforme chimique à partir du mercredi 23/10. Les grévistes sont très mobilisé.es, le piquet de grève est conséquent et une caisse de grève a été mise en place. But : supprimer tous les licenciements. Le 7 novembre, comme c’est toute la chimie locale et environ 6000 emplois qui sont concernés par le sort de Vencorex (dont la boite voisine d’Arkema, avec 1200 emplois dépendant de Vencorex), un millier de personnes se sont rassemblées devant la boite, dont Sophie Binet, mais aussi beaucoup de syndicalistes et de salarié.es du coin. Fin novembre, après 40 jours d’occupation, la direction tentait de diviser les salarié.es en proposant une prime, pas très élevée mais sans condition d’ancienneté, à condition que reprenne la production de certains produits. Moment délicat pour la grève.
Dans les transports :
Aérien
Une grève des pilotes a eu lieu le 14 novembre, contre un triplement de la taxe sur le transport aérien, mais avec très peu d’impacts sur les vols.
RATP
Il y a eu une grève très massive sur la ligne 5 le 15 novembre, pour protester contre les pressions permanentes de la hiérarchie sur les conducteurs/trices, surtout pour les horaires.
SNCF
Avant la grève illimitée prévue à partir du 11 décembre à la SNCF sur la question cruciale, au plan social et environnemental, du fret, une journée était appelée par l’ensemble des syndicats le jeudi 21 novembre. Elle n’a pas eu d’impact sur les TGV, et peu ailleurs, à part quelques trains régionaux et Intercités de nuit.
Grève des bus à Cergy et Conflans (78-95)
Depuis le jeudi 7 novembre, une grève illimitée impacte fortement les 32 lignes du réseau Cergy-Pontoise Confluence, géré par FSO (Francilité Seine et Oise), filiale du groupe Lacroix-Savac. 80 000 usagers sont impactés par une grève très massive et déterminée, la colère des conducteurs/trices et agent.es ne diminuant pas face à des conditions de travail dégradées, des bus vieillissants et en mauvais état, et les dysfonctionnements de trafic que cela induit. Les dépôts de Conflans et St-Ouen-l’Aumone sont bloqués, avec des piquets de grève jour et nuit. Les grévistes veulent simplement maintenir leurs conquis sociaux, face à une direction qui veut les faire « travailler plus pour gagner autant » (augmentation de l’amplitude horaire, diminution des temps de pause). Les salarié.es sont fatigué.es, on leur refuse les RTT. Le 19, toujours sans bus en circulation, face au blocage, et suite à la demande de l’agglo de Cergy-Pontoise, un médiateur a été nommé par IDFM (Ile-de-France-Mobilité). Au 20e jour de grève, les négociations ont échoué et la tension est montée. Fin novembre, des négociations continuent, mais la grève tient et la direction semble bien jouer le pourrissement. Une cagnotte en ligne a été mise en place pour les grévistes : https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-aux-grevistes-de-fso-cergy-pontoise-confluence-6097003 .
Santé :
Le secteur hospitalier connaît des grèves depuis quelques mois et semaines.
Depuis la mi-octobre, l’hôpital Beaujon (Clichy, 92) est en grève reconductible contre la casse de l’hôpital public, et pour de meilleures conditions de travail. Le 21 novembre, les grévistes reconduisaient leur mouvement. Leurs témoignages sont saisissants quant aux conditions dans lesquelles ils et elles exercent leur métier.
Santé privée
Bien sûr, dans le secteur privé de la santé, les travailleurs/ses ne manquent pas non plus de raisons de se plaindre. A Périgueux, une majorité des quelque 400 salarié.es de diverses catégories de la clinique de Francheville (groupe GBNA) font grève pour de meilleurs salaires. Une cinquantaine tiennent un piquet devant la clinique. Fin novembre, la grève tenait encore malgré les manœuvres de la direction pour faire reprendre le travail.
EHPAD
A Suresnes, l’EHPAD La Chesnaye en était, le 20 novembre, à 46 jours de grève, le personnel étant révolté par le « management brutal » de la directrice, le dialogue est rompu.
Autre EHPAD, Paul Claudel, à Mérignac (près de Bordeaux) : là, une grève a eu lieu les 18-19 novembre pour exiger plus de moyens (effectifs, salaires, meilleures conditions de travail). D’autres journées d’action sont prévues.
Samu Social : Après Paris, le 78 et le 94, le SIAO 92 (le 115 notamment) était en grève le 5 novembre à Nanterre pour de meilleures conditions de travail et garder la prime annuelle.
Petite enfance, périscolaire…
Le 19 novembre, le collectif « Pas de bébés à la consigne » appelaient les professionnel.les de la petite enfance à la grève pour dénoncer le manque d’effectifs et la baisse des conditions d’accueil, et exiger de meilleurs salaires. Des personnels qui appellent au secours, se disent épuisés et déprimés. La grève semble avoir été bien suivie et des rassemblements, où les parents étaient aussi invités, ont eu lieu dans plus de 30 villes.
Dans le périscolaire à Paris, plusieurs syndicats avaient appelé à la grève du 19 au 22, alors que se réunissait le Conseil de Paris, pour exiger un contrat pour les vacataires, le classement en catégorie A pour les directeurs/trices périscolaires et une prime REP/REP+ pour les animateurs/trices. La grève a eu lieu pendant les interclasses de 11h25 à 12h25.
Cantines scolaires St Denis
A Saint-Denis, les agent.es des écoles (ATSEM, gardiens, cantinières, animateurs/trices) ont mené une grève reconductible massive, pendant 3 semaines, à partir du 12 novembre, contre des conditions de travail insupportables (notamment sous-effectifs, locaux insalubres), dangereuses pour les personnels et les enfants, et pour dénoncer des pratiques illégales (agents.es au travail sans contrat signé…) de la mairie. Presque toutes les écoles de la ville ont été fermées sur temps périscolaire. La FCPE et de nombreux parents ont soutenu cette grève, exprimant leur ras-le-bol et se rassemblant devant l’hôtel de ville le 28 novembre. Le 29, un accord était signé entre la ville – qui s’est engagées à des embauches – et les syndicats.
Collectivités territoriales
Mentionnons d’abord un phénomène inhabituel : un mouvement de grèves reconductibles chez les policiers municipaux. Plusieurs phénomènes et revendications coexistent. Depuis le 30 octobre il y a un préavis de grève illimitée, le SNPS (Syndicat national de la sécurité publique) dénonçant en particulier les 3 jours de carence en cas de maladie (contre 1 jour aujourd’hui). Fin novembre, on a vu des reconductibles à Beauvais ou Rouen pour un meilleure régime indemnitaire. Ailleurs, des mouvements se dessinent sur décembre pour exiger de l’armement.
St-Nazaire :
Les agents de l’éclairage public ont, le 18/11, lancé une grève reconductible jusqu’à Noël, menée par intermittence mais menaçant d’un Noël sans illuminations si on ne les entend pas. L’exigence, ce sont des revalorisations salariales, la paye étant bouffée par l’inflation.
Protection de l’enfance Loire Atlantique
Grève à Nantes le 18 novembre, appelée par CGT/CFDT/FO, dans ce secteur qui connait une situation alarmante : augmentation du nombre d’enfants placés, manque de places en structures... Des suites devraient être organisées.
Conseil départemental de Haute-Garonne
Lors d’une AG intersyndicale (CGT/Sud/FO) très suivie le 19, face à l’austérité qui étrangle les collectivités territoriales et suite à la suppression de 500 postes contractuels, la grève a massivement été appelée par plus de 1500 agent.es pour le 26, première date d’un plan de bataille plus vaste. Le 26, la grève était massive contre les restrictions budgétaires et ses conséquences (500 licencié.es, 12 jours de RTT en moins, organisation du travail plus contraignante), avec environ 3000 d’agent.es rassemblé.es devant le Conseil départemental. Suites à prévoir.
Éducation nationale
Après une journée très suivie le 8 octobre, le 4 novembre, les personnels du lycée professionnel Denis Papin (La Courneuve, 93) pour obtenir… la nomination d’une infirmière !
Pas d’infirmière : c’est le même motif qui a poussé leurs collègues du lycée polyvalent Manouchian de Châtenay-Malabry à faire grève le 4, puis le 12 novembre. En présence d’ateliers et de machines, les accidents graves sont une menace quotidienne.
Autres :
Pompiers du Rhône :
A partir du 1er octobre, les pompiers du Rhône se sont mis en grève illimitée contre la suppression d’une prime, pour des hausses de salaires, des recrutements et de meilleures conditions de travail. Le 4 novembre, la grève persistait et les pompiers muraient l’entrée de leur état-major.
Sécurité sociale
La semaine du 18 novembre, tous les organismes de la Sécu étaient appelés à manifester pour obtenir une hausse de la valeur du point et des salaires, qui n’ont presque pas bougé depuis 15 ans. A Toulouse (notamment ?) les salarié.es étaient en grève.
ID Logistics Marseille : démarrée mi-octobre, la grève des salarié.es contre un plan de licenciements déguisé (mutation à 135km ou licenciement pour faute grave) s’est poursuivie en novembre. Le 21, une soirée de soutien a réuni plus de 500 personnes.
A Paris, 6 guides touristiques russes et ukrainiens, exilé.es et vulnérables, de Orange Fox Bikes Paris (visites touristiques à vélo dans Paris) se sont mis en grève le 23 octobre en grève pour réclamer des contrats de travail en bonne et due forme. La direction, basée à Barcelone et en Ukraine, joue le pourrissement.
Thales
Le 26 novembre plus de 500 salarié.es de Thales Alenia Space (production de satellites) ont débrayé dans les 3 sites où 1237 emplois doivent être supprimés : 115 à Charleroi (Belgique), 330 à Cannes et 650 à Toulouse. Des suites devraient venir.
Métro
A l’appel de la CGT, des salarié.es du commerce en gros Métro à Villeneuve la Garenne étaient en grève le 5 novembre pour exiger de meilleurs salaires, avec soutiens extérieurs.
Hennessy
Le 19 novembre, 500 ou 600 salarié.es de la maison de cognac Hennessy (filiale de LVMH) se sont mis en grève à l’appel de FO et de la CGT contre un projet d’export en vrac vers la Chine visant à éviter les surtaxes de 35% sur les bouteilles vendues dans ce pays. L’impact pour l’emploi pourrait être désastreux.
Auchan
Après l’annonce, le 5 novembre, des fermetures de magasins et des 2389 élicenciements, l’abattement a commencé à faire place à la colère dans certains sites. C’est le cas au magasin de Clermont-Ferrand où une grève a eu lieu le 15 novembre, avec un rassemblement de 400 personnes auquel ont participé des salarié.es d’autres magasins et entrepôts de la région ou de beaucoup plus loin (Montpellier, Villeneuve d’Ascq…). Il y avait aussi des syndicalistes d’autres boites, comme Michelin, ou Vencorex. Les manifestants ont scandé « aucun licenciement ».
Le 29 mai, jour du Black-Friday, ce sont les salarié.es de l’hypermarché de Grande-Synthe (59) qui ont débrayé et manifesté contre les 11 licenciements locaux et les autres.
Bayard
Le 27 novembre, les syndicats du groupe Bayard (presse, édition) ont fait une heure de grève, craignant de voir l’extrême droite mettre la main sur la boite, après la nomination d’Alban de Rostu comme directeur de la stratégie et du développement.
Notre chronique passe de 4 pages en octobre, à 6 pour le mois de novembre, signe que les grèves sont en hausses !