[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Soleil rouge sur le Missouri

Par Marjorie Tirel (20 février 2017)
Tweeter Facebook

Le comté de Gasconade, Missouri, est un de ces comtés ruraux et pauvres du Midwest qui a largement voté pour Donald Trump en novembre dernier (5670 voix et 76,2% contre 1519 voix et 20,4% pour Hillary Clinton), comme il place toujours le parti républicain loin devant à chaque élection. C’est un de ces comtés ruraux sinistrés par la méthamphétamine que Matthew McBride nous dépeint dans son dernier roman Soleil Rouge. Il s’inscrit dans la veine de ce qu’on appelle le « rural noir », ces polars sombres dont le centre de l’action se trouve loin des métropoles, au cœur des campagnes reculées, abandonnées. Ils sont l’envers de l’imagerie de l’Amérique traditionnelle, celle des petites villes paisibles où l’on respecte les valeurs familiales…

Dans ce roman, la meth est au centre du jeu. Elle dicte sa loi. Tout le monde y est accro et magouille comme il peut pour se procurer les produits de base ou une dose. On retrouve des petits laboratoires de fabrication un peu partout, dans des chambres d’enfants, les granges, les garages. Banquiers, paumés, ouvriers, flics, tout le monde se tire la bourre. Et quand le shérif adjoint Dale Banks découvre 52000 dollars en liquide en voulant perquisitionner la caravane d’un petit trafiquant minable, il n’hésite pas et prend le fric, espérant financer l’éducation de ses gosses avec. Dès lors, tout va partir en vrille dans ce comté peuplé de white trash, de losers blancs, de camés violents. C’est que face à lui, vont se dresser le dealer et ses associés, dont un religieux illuminé digne de Délivrance.

Matthew McBride nous livre ici un polar âpre, tendu, qui nous permet de nous plonger au cœur d’une Amérique peu connue, ignorée ; loin des métropoles dynamiques. C’est pourtant elle (aussi) qui a fait Trump roi.

Matthew McBride – Soleil rouge ; Editions Gallmeister, 2017

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

France

Licenciements massifs, austérité et illégitimité de Macron/Barnier... Les appels à mobilisation doivent converger pour un grand mouvement social uni

Les annonces sont tombées au début du mois de novembre : Auchan et Michelin, fleurons du capitalisme français, vont respectivement supprimer 2 500 et 1 250 emplois en France. Ce n’est que le début : le ministre de l’Industrie dit s’attendre à « de nouvelles annonces de fermetures de sites industriels » et le Ministère du Travail a recensé plus de 50 000 « procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté »

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Agriculture

Le mouvement des agriculteurs/trices à un tournant. Une seule solution : l’auto-organisation contre la direction des grands propriétaires et des capitalistes de la FNSEA !

En moins de 10 jours, le puissant mouvement de colère des agriculteurs/trices a réussi à contraindre Attal à annoncer une série de mesure immédiates pour tenter d’éteindre le risque d’incendie généralisé. Initié d’abord par une base d’agriculteurs/trices regroupé.e.s notamment dans la « coordination rurale », le mouvement a rapidement été tiraillé entre deux pôles : l’un radical, avec des actions visant directement l’État, les flux et les grands groupes de l’alimentation et l’autre qui s’est posé comme « raisonnable » et « constructif » incarné et dirigé par la FNSEA, le plus gros syndicat agricole de France.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Culture

Andromaque ou la victoire d’une résistante à l’oppression

L’Andromaque de Racine est une pièce très politique. C’est ce qu’a bien compris Stéphane Braunschweig qui en propose une version remarquable, avec d’excellent-e-s comédien-ne-s, au théâtre de l’Odéon à Paris (16 novembre-22 décembre). Alors qu’elle est présentée généralement comme une grande tragédie d’amour (« Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector, qui est mort »), le metteur en scène voit là une manière de « déconnecter la situation affective des personnages de leur contexte historico-mythologique : la fin de la guerre de Troie avec toutes ses atrocités et ses conséquences ».

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook