Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Blocage du port de Göteborg : un dirigeant du syndicat des dockers licencié pour son soutien à la Palestine (16/02)
- "L’écologie du spectacle est aveugle à la critique du capitalisme" - Clément Sénéchal (16/02)
- La classe est-elle le sujet qui fâche pour le féminisme ? (16/02)
- Pédocriminalité à Bétharram : Bayrou savait et n’a rien fait (15/02)
- Coquerel : Visite à Georges Ibrahim Abdallah emprisonné depuis 41 ans (14/02)
- Le capitalisme selon Marx | #AMFIS2024 (14/02)
- Mélenchon: "Bayrou cherche l’alliance avec l’extrême droite" (14/02)
- Interview de Serge Allègre, secrétaire fédéral de la FNIC CGT (14/02)
- La dette de l’Ukraine : un instrument de pression et de spoliation aux mains des créanciers (14/02)
- Vers un féminisme libertaire ? (14/02)
- Bétharram : l’AFFAIRE PÉDOCRIMINELLE qui peut faire TOMBER Bayrou (14/02)
- Empire du milieu et/ou Empire américain ? (14/02)
- Février 1975 : le procès des appelés du contingent de Draguignan (13/02)
- L’État turc et la question kurde : contradictions et fragilités d’un nouvel espoir (13/02)
- L’exigence d’un cessez-le-feu en République démocratique du Congo (13/02)
- Malcolm X et le combat pour les droits civiques aux États-Unis (13/02)
- Colombie: Le président Petro appelle l’intégralité de ses ministres à démissionner (13/02)
- Conférence sur le moment politique avec Jean-Luc Mélenchon (13/02)
- Scandale de pédocriminalité : Bayrou doit s’expliquer ! (13/02)
- La France Insoumise appelle à la mobilisation le 22 mars (13/02)
- Allemagne 1933 : les erreurs du passé se répètent-elles ? (12/02)
- L’irruption de DeepSeek, ou la nécessité de repenser la souveraineté numérique (12/02)
- Énergie, eau, transport : faire bifurquer les infrastructures du capital (12/02)
- Rennes, la FSU rate le coche des luttes étudiantes et brise sa vitrine pluraliste (10/02)
- Christian Laval - Marx en Amérique (09/02)
Des jours d’une stupéfiante clarté
![](/contenu/images/joursclarte.jpg)
Article publié sur le site du NPA https://npa2009.org/idees/culture/des-jours-dune-stupefiante-clarte
D’Aharon Appelfeld. Éditions de l’Olivier, 272 pages, 20,50 euros.
Théo Kornfeld a 20 ans et il erre sur les chemins, quelque part en Europe de l’Est. Il est juif et vient de survivre à l’enfer concentrationnaire. L’Armée rouge a libéré le camp dans lequel le jeune homme avait été déporté.
Existe-t-il encore un « chez-soi » ?
C’est un roman solaire, baigné par la lumière à chaque page qui s’écoule et se tourne. On y rencontre la mère de Théo, une mère si belle, si fantasque, qu’il ne comprend pas, qu’il n’a jamais comprise mais qu’il a tant aimée. Une mère exaltée qui s’en allait chercher la beauté du monde dans les monastères et les églises, entraînant l’enfant à sa suite dans ses pérégrinations mystiques. On y rencontre son père, un libraire silencieux qu’il a plus côtoyé que réellement connu, et qu’une autre rescapée dont il partagera la route lui racontera la jeunesse.
Comment peut-on encore rentrer chez soi, comme le souhaite Théo, quand même l’esprit a été colonisé par la machinerie génocidaire, par la volonté exterminationniste ? Existe-t-il encore un « chez-soi » pour ces Juifs et Juives qui ont survécu à l’enfer ? Que peut-on dire encore après ça, que peut-on encore raconter ?, s’interroge un homme que Théo croisera. Quelles valeurs ont encore cours ?
Profonde humanité
Des figures fortes émaillent ce livre, comme cette femme qui ne dort plus, et se consacre dorénavant à nourrir les autres rescapéEs.
C’est un très beau livre, nécessaire à une époque où l’antisémitisme n’est pas mort, où le négationnisme continue de s’exprimer. C’est le dernier roman d’Aharon Appelfeld, avant sa mort au début de l’année. Juif roumain, évadé d’un camp en Transnistrie, il s’est caché plusieurs mois dans les forêts d’Ukraine avant d’être recueilli par l’Armée rouge. Tout juste traduit en français, cet ouvrage écrit en hébreu résonne pourtant d’une myriade de langues, d’ukrainien, d’allemand, de roumain, et par-dessus tout de yiddish ; un ouvrage empli d’un foisonnement de voix…
Des jours d’une stupéfiante clarté est un roman d’une humanité profonde. C’est le roman de l’humanité qui se redresse après la catastrophe, essuie la poussière sur ses vêtements et avance vers l’horizon. Vers le soleil.