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SwissTex Valence ne doit pas mourir ! Pour la nationalisation sous contrôle des travailleurs de l’entreprise !

Dans la bataille capitalistique qui fait rage en cette période de crise, les travailleurs du fabricant de machines textiles SwissTex France à Valence anciennement RITM (voir notre interview du secrétaire CGT de l’entreprise en 2010, avant la reprise de la RITM par SwissTex : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=139) sont de nouveau ballottés dans la tourmente au gré des appétits des charognards de ce secteur.
Le 21 avril 2010, lorsque le tribunal de commerce de Romans, après l’expiration des trois mois de redressement suite à un dépôt de bilan de RITM entérinait sa reprise par l'entreprise suisse SwissTex, c’était le soulagement pour les travailleurs. Le repreneur suisse s’engageait à garder les cinq lignes de produits ce qui signifiait que le nouvel effectif se situerait autour de 92 travailleurs. Dans cette opération réglée sur le dos des salariés c’était pourtant 50 d’entre eux qui se retrouvaient au chômage ce qui n’empêchait pas le délégué CGT de trouver « une vraie cohérence à travailler ensemble » (1) (avec les suisses de SwissTex).
L’histoire
de RITM
est éloquente
Dans
ce marigot, les caïmans se mangent entre eux
RITM est née au début du siècle, sous le nom de Victor Pain pour devenir ensuite une SA Pain-Bourgeas Elle atteint un rayonnement international après son rachat par ACBF. A sa fermeture en 1984, Bernard Terrat crée ICBT, jusqu’au rachat en 2000 par le groupe industriel suisse Rieter.
Fin 2006, suite à la décision du groupe Rieter d’abandonner les fils synthétiques, l’entreprise est mise en vente et l’activité se poursuit sous le nom de RITM. Dans le même temps, Bavaria domicile à Munich reprenait au groupe Rieter la partie extrusion (équipements de production pour les fils de filaments) donnant naissance à SwissTex Winterthur AG (filiale de Bavaria).
Le 21 avril 2010, le tribunal de commerce de Romans a prononcé la reprise de RITM par SwissTex Winterthur AG. En décembre 2011, SwissTex Valence est devenu à 100% filiale de Bavaria.
Pour 2012, le carnet de commande est rempli à 90% dont 98% va à l’exportation. Même si c'est une entreprise financièrement viable et rentable, elle manque de trésorerie : il manque un fond de roulement de 2,5 millions d'€ pour honorer le carnet de commandes. Assoiffée de profit, Bavaria refuse d'alimenter la trésorerie pour faire mourir le site et produire ailleurs pour faire plus de profit encore.
Le comble de l’ignominie et de l’arrogance est atteint : les travailleurs et leur outil de travail serait donc sacrifié sur l’autel de la rentabilité : en l’absence de liquidités, SwissTex a été placé le 21 mars, par le tribunal de commerce de Romans, en liquidation judiciaire avec un mois pour retrouver un repreneur.
Une nouvelle fois, l’inquiétude est grande sur l’avenir de l’entreprise et ne repose selon la CGT que « sur une reprise par une autre société ». « Nous avons besoin du soutien de tous les acteurs (publics, collectivités, privés, ……) pour que l’entreprise continue à vivre »
Philippe Poutou, est venu soutenir les travailleurs au tribunal de commerce
Avant son meeting de Grenoble, Philippe Poutou est passé par Romans-sur-Isère pour y rencontrer les travailleurs de SwissTex.

Il
a tenu à rappeler qu’il était l’ouvrier candidat qui avait
connu cette même situation à Blanquefort alors que Ford
voulait fermer son usine mais que l’unité, la pugnacité, la
résistance des travailleurs avaient réussi à faire mettre genoux
ce géant industriel. Il comprenait d’autant mieux leur colère et
les a exhorté à se battre par une révolte collective pour changer
la donne en leur rappelant qu’il revendiquait que les licenciements
et les délocalisations pour les entreprises
soient interdits.
Une seule solution : la nationalisation sous contrôle ouvrier !
Depuis des années, une poignée d’industriels et d’actionnaires rapaces, avides de dividendes ont réussi à faire payer la crise aux travailleurs : RITM hier, SwisTex aujourd'hui. A chaque fois, le rachat a conduit à des restructurations avec son cortège de licenciements.
Partant de ce constat les travailleurs ne peuvent plus, ne doivent plus croire aux promesses de ces détrousseurs sans foi ni loi. Aucun repreneur ne peut garantir l'emploi : il ne peut que dépecer un peu plus l'entreprise, y prélever le maximum, pour ensuite la liquider à nouveau.
Il est temps de renverser la vapeur et de comprendre que toutes ces formes de pérennisation ne reviennent qu’à reproduire le fonctionnement du capitalisme avec son corollaire : l’exploitation et la misère.
Pour les travailleurs, c’est donc le moment :
- De mettre sous bonne garde leur outil de travail (machines, stocks)
- De populariser leur lutte et leurs revendications sur tout le bassin valentinois et dans toute la filière
- De réquisitionner sans indemnité ni rachat leur entreprise et de la placer sous leur contrôle, tout en exigeant la nationalisation pour garantir le maintien de tous les emplois
1) « Ce sont un peu nos cousins, explique-t-on à la section CGT, nous avons fait partie du même groupe suisse à l'époque Rieter. Les machines qu'ils fabriquent se situent juste en amont des nôtres et nous avons beaucoup de clients communs. Il y a donc une vraie cohérence à travailler ensemble »