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[26 mai] L’autogestion en mai-juin 1968

autogestion mai68

Lien publiée le 26 mai 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://autogestion.asso.fr/26-mai-2018-lautogestion-en-mai-et-juin-1968-en-france/

L’autogestion en mai et juin 1968 en France

le samedi 26 mai 2018 de 14 h à 19 h

à l’Union Syndicale Solidaires – 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris

co-organisé par Alternatives et autogestion (A&A), l’Association Autogestion (AA), l’Association des communistes unitaires (ACU), les Amis de Tribune socialiste (ATS), l’Observatoire des mouvements de la société (OMOS), le Réseau pour l’autogestion, les alternatives, l’altermondialisme, l’écologie et le féminisme (AAAEF), Solidarité écologie gauche alternative (SEGA), les éditions Syllepse et l’Union syndicale Solidaires.

Les expériences d’autogestion les plus avancées de Mai 68 sont connues : la « Commune de Nantes », les « soviets » du CEA de Saclay, la sortie sous contrôle syndical de la presse quotidienne, la Sorbonne, les Beaux-Arts. Elles sont rares et sont devenus des mythes. Il y a lieu de les faire connaître à nouveau, et encore plus largement. Et il y a d’autres expériences qui restent encore dans l’ombre…

Notre objectif est de faire connaître ces expériences, d’en comprendre la portée, les obstacles auxquels elles se sont heurtées, comment elles ont véritablement fonctionné, dans les entreprises, les établissements scolaires, les quartiers et les campagnes, ainsi que les stratégies de leurs acteurs.

Cette  initiative s’inscrit dans une réflexion plus vaste sur l’actualité de l’autogestion tant dans les luttes que les dans les discussions programmatiques, que nous entendons poursuivre. Il s’agit donc d’une étape.

14 H : PRÉSENTATION ET INTRODUCTION :

Annick Coupé,  Robi Morder

14 H 30 – 16 H 00 DANS LES JEUNESSE SCOLARISÉES

–      Dans les lycées de l’Aveyron,  Jacques Serieys

–      En Sorbonne,  Jean-Philippe Legois

Échanges et débats

16 H 15 – 18 H DANS LES ENTREPRISES ET LES QUARTIERS

–      A la SNCF (région de Tours) : Michel Desmars.

–      En Loire Atlantique et à Nantes : Marie-Paule Lambert

Échanges et débats

18 H DE LIP 68 À LIP 73  

Intervention de Charles Piaget

Contact: écrire à autogestion68@gmail.com

L’autogestion : en plein mois de mai le mot est prononcé. Il sort enfin des cercles militants restreints qui s’intéressaient aux expériences du passé (Russie, Espagne, etc.) comme à celles plus proches de la Yougoslavie, de l’Algérie. Le terme est repris par un syndicat de salariés, la CFDT, qui va en faire son étendard dans les années qui suivent.

Le cinquantième anniversaire de mai et juin 1968 est l’occasion de commémorations où beaucoup sera dit, le meilleur comme le pire, mais aussi beaucoup risque de rester dans le silence.

Mai et juin 1968 ne furent pas qu’une rébellion étudiante, pas plus qu’on ne saurait la restreindre à une simple révolution culturelle des mœurs. Ce fut une grève générale inédite, en France la plus importante du 20ème siècle avec neuf millions de grévistes, ce fut une crise sociale, politique où s’est posée concrètement la question non seulement des pouvoirs, mais du pouvoir politique lui-même. Si la « révolution de mai » n’a pas triomphé, elle ne fut pas défaite. Au cours de ces semaines une profonde aspiration des individus à décider collectivement de leur présent et de leur futur, dans les lieux de travail, dans les quartiers et les campagnes est apparue ; loin de s’éteindre, elle s’est renforcée dans les années suivantes.

Mais au-delà des mots, pouvoir ouvrier, pouvoir étudiant, pouvoir paysan, pouvoir populaire, qu’en est-il en réalité en mai et juin 1968 ? Les entreprises sont occupées, c’est une remise en cause du droit de propriété, certes. Mais comment s’organisent les personnels en lutte, les assemblées générales élisent t’elles des délégués ou les comités de grève se réduisent t’ils à l’intersyndicale ? Les femmes, les travailleurs immigrés, les cadres, les jeunes étaient nombreux dans l’action. Etaient-elles/ils fondu.e.s indistinctement ou bien existait-il des cadres formalisés ou non spécifiques ? On critique l’aliénation, on défie le pouvoir patronal mais envisage t’on des productions alternatives ? L’occupation est-elle statique ou va-t-on – comme ce sera le cas à Lip cinq ans plus tard – jusqu’à faire redémarrer l’outil de travail au service de la lutte ?

Pour mémoire, l’appel à témoignages et contributions.